Data art - Agenda Afrique News

Source : Public Domains Pictures

Le data art n’est pas seulement une nouvelle expression artistique. Cette création de formes artistiques à partir du Big Data possède de nombreux atouts marketing qui n’ont pas échappé aux entreprises et aux marketeurs en veine de nouveaux supports originaux pour communiquer.

La data visualisation se fait œuvre d’art

De nombreux artistes utilisent désormais les données numériques brutes produites par les entreprises comme matériaux de création et leur donnent une seconde vie en les transformant en œuvre d’art visible par tous. Le data art a pour mission d’utiliser toutes les données numériques produites par la Big data pour les rendre esthétiques à l’œil en faisant des objets d’arts, des sons ou des images, donnant vie à ces données immatérielles. Tout y passe, des informations collectées par l’ami Google aux données enregistrées par les entreprises et converties en algorithmes qui régissent des pans entiers de notre vie quotidienne.

Donner vie aux données immatérielles

Sorti de l’ombre, le data art s’est fait connaitre par le biais de plateformes proposant au public et aux entreprises ces œuvres d’art. Fonctionnant sur abonnement, les revenus générés par le prêt de ces œuvres d’art sont partagés entre la plateforme et les artistes.

L’engouement autour de ces nouvelles formes esthétiques qui ont le mérite de formaliser ces données abstraites n’a pas échappé aux marketeurs déjà aguerris aux images en 3D. ERDF a choisi de révéler le nouveau logo de sa filiale ENEDIS en utilisant ce nouveau mode d’expression esthétique, appréciant son aspect interactif.

ERDF s’est tourné vers la plateforme Bright et lui a demandé de convertir en animation les échanges des participants avec leurs réseaux sociaux. Au fur et à mesure que ceux-ci étaient capturés, les « davatars » s’accumulaient pour former au final le nom et le nouveau logo d’ERDF.

Le data art au service du bien collectif

Le data art peut également véhiculer un message public quand il permet de prendre conscience de certaines réalités. C’est par exemple le projet mené par Brigth avec le promoteur Océanis pour la construction d’un campus universitaire. La data art retranscrivait en œuvre d’art la consommation énergétique réalisée sur le campus avec des couleurs symbolisant certains excès pour inciter chacun à un comportement éco-responsable.

La data visualisation permet d’observer en un clin d’œil certains comportements ou certains faits en les transcrivant en tableaux ou cartes de données. Ces représentations peuvent être ensuite utilisées à des fins pratiques. Imaginez que vous souhaitiez savoir où implanter un restaurant spécialisé dans le fromage à Londres, vous intégrerez toutes les données utiles à réaliser cette étude et ferez en sorte qu’elle se transforme sur une carte de la capitale britannique. Le croisement des couleurs, leur attribution se transformeront en maquette vous révélant l’endroit judicieux.

De même à l’heure du 3D et du tout connecté, il est possible d’imaginer des objets avec des représentations de data art. Ces œuvres offrent la possibilité de raconter de nouvelles histoires en donnant corps aux données immatérielles.

Nouveaux objets, nouvelles réalisations artistiques, la visualisation et la transposition de ces informations ouvrent le champ à la production d’application et d’objets dérivés insoupçonnés mais qui font sens à nos yeux étonnés.


Autres articles :