des livres éco responsables

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La rentrée est bel et bien présente. Et s’il est difficile d’abandonner les lectures estivales à l’ombre des palmiers, la rentrée littéraire consolera les adeptes de littérature. Au programme de cette rentrée littéraire 2017, pas moins de 581 ouvrages. Temps fort de l’édition française, moment incontournable pour les auteurs, cette rentrée nous livre les tendances des ventes à venir. En effet, près de 65 millions de livres seront vendus d’ici la fin de l’année. Un chiffre faramineux, qui, s’il rassure les maisons d’édition, ne s’inscrit pas vraiment dans la tendance actuelle d’écologie durable.

Une prise de conscience de l’édition française

L’édition française souhaite se rapprocher de la tendance de développement durable. En effet, la production trop importante de papier chaque année va à l’encontre des enjeux écologiques. Ainsi, le BASIC, Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne s’est intéressé de près à la production de livres. Les techniques de fabrication de ces nombreux ouvrages ont un impact significatif sur l’environnement. En cause notamment, les événements récents d’accusation par Greenpeace de déforestation, de la société canadienne Produits Forestiers Résolu . Car derrière chaque livre vendu, outre les bénéfices financiers, il existe un coût réel sur l’environnement.
Le 12 septembre prochain le BASIC présentera à Paris les résultats d’une grande étude menée sur le sujet. En parallèle aura lieu une conférence réunissant des spécialistes du sujet. Nous évoluons vers une prise de conscience réelle.

Le livre, objet de consommation de masse ?

Face à l’explosion du digital, il était rassurant de voir que la consommation de livre se maintenait. Sans compter que le livre détient une véritable valeur culturelle et sociétale. Trois principaux groupes se partagent 50% du chiffre d’affaire du secteur : Hachette Livre, Editis et Madrigall. Ces entreprises sont guidées par des impératifs de rentabilité évidents. Impératifs qui entraînent une surproduction des livres, et fatalement, un gaspillage certain. Chaque année, plus d’un livre sur quatre est détruit sans avoir été lu.
Paradoxalement, les industries d’impression françaises ont connu une crise sans précédent. L’industrie papetière française est le 3ème secteur le plus touché par la destruction d’emplois.
La raison d’une telle crise : les fabricants tendent vers une réduction des coûts et s’approvisionnent auprès d’une filière mondialisée du papier dont les impacts environnementaux sont importants.

Vers des solutions durables

De nombreuses techniques de production ont été explorées : des plantations de bois certifiées ou encore de la  fibre recyclée.
D’autres moyens de lectures sont également testés, telle que la liseuse ou même certaines application sur smartphone. Dur pour les inconditionnels du livre !
Mais l’étude du BASIC démontre qu’aucune solution n’est capable de mettre un terme aux impacts environnementaux déjà constatés.
Reste donc la prise de conscience et une véritable remise en question des acteurs de la filière du livre : une évolution concrète vers le recyclage papier et une recentralisation des étapes de fabrication et d’impression.
Pour une prise d’information et de conscience, rendez vous le mardi 12 septembre 2017, de 9h30 à 11h30, à la Fondation Charles Léopold Mayer – 38, rue Saint Sabin – 75011 PARIS


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