La semaine de la communication en Afrique

Source : univ-lome.tg

Le mardi 22 mai 2018 se tenait à l’hôtel Azalaï de Marcory à Abidjan un sommet dédié à la semaine de la communication dédiée à l’Afrique. Organisé à cette occasion en Côte d’Ivoire, ce forum a toujours lieu à divers endroits sur le continent.
L’idée autour de ces rencontres est de promouvoir l’image de l’Afrique. À l’occasion du sommet d’Abidjan, des experts issus de tous horizons étaient réunis pour réfléchir à des moyens de sortir des clichés dont le continent fait souvent l’objet.

Redorer une image souvent caricaturale

Onyekachi Eke, directrice pour l’Afrique de l’Ouest de l’IE Business School en a profité pour marteler l’importance de cet événement qui a pour but d’en finir avec les clichés sur l’Afrique. Selon elle, le continent souffre en effet d’une « mauvaise image » en terme de communication. Il est donc question pour les acteurs de la branche d’œuvrer pour véhiculer une meilleure image de l’Afrique.

Rien de mieux que du storytelling pour cela. Dans une campagne marketing il contribue à montrer une image plus romanesque d’un produit, d’une entité ou d’une personne. À cet effet, l’expert en la matière Nicolas Randall exhortait les influenceurs, marketeurs et autres communicants à mettre en avant les potentialités et les atouts dont bénéficie l’Afrique. Encourageant les experts présents à faire davantage usage du storytelling dans leurs campagnes et leurs activités.

Onyekachi Eke a soulevé un point important concernant la nécessité pour les africains de jouer eux-même un rôle dans l’image renvoyée par le continent au monde. Bien souvent selon elle, l’image reçue par les populations extérieures au continent africain l’est par le biais de médias étrangers. Ces médias sont bien souvent méconnaissants de la réalité locale et véhiculent des clichés. C’est donc toujours selon elle, aux africains de se saisir de leur propre communication et prouver au monde que le continent regorge d’un vivier innombrable.

Des témoignages et retours d’expérience

Mariame Sy, présidente d’Africa Web Festival a tenu à prendre son propre exemple et son parcours dans le domaine de la communication. Elle a ainsi souligné qu’à ses débuts dans le métier de la publicité, il n’y avait pas de personnel formé et qualifié dans le domaine en Afrique de l’Ouest. Les encarts publicitaires utilisés dans la sous-région étaient alors pour tous issus d’Europe.

Elle a en outre déploré la fermeture d’agences publicitaires continentales. Et surtout le fait que la stratégie de communication et marketing de plusieurs entreprises était faite ailleurs. Précisant que le rôle joué par les agences africaines se limitaient à l’achat d’espaces publicitaires. Il est donc temps selon Mariame Sy, d’adapter les stratégies publicitaires au contexte africain. Mais aussi de confier la gestion de portefeuilles marketing à des agences locales, qui seront plus à même de toucher le cœur de cible des annonceurs.

De son côté, Nicolas Randall a pu partager avec le panel présent sa riche expérience dans le domaine du storrytelling. Il a tenu à rassurer l’assemblée sur l’impact positif que peut avoir ce type de communication dans le cadre d’une campagne marketing.


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